Sarah McCoy, diva du blues et tornade scénique

Pianiste et chanteuse hors norme, Sarah McCoy est de celles qui ne laissent personne indifférent. Avec sa voix incandescente et ses textes à fleur de peau, cette américaine embarque le public dans un voyage où se mêlent fragilité, humour, rage et tendresse. Rencontre avec une artiste inclassable.

Sarah McCoy pendant son concert à Péroy-les-Gombries le 26 septembre 2025.

Pays de Valois magazine : Sarah, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, qui êtes-vous ?

Sarah McCoy : (Elle rit), c’est une question que je me pose chaque jour. J’oscille parfois entre ma réalité et la scène. En ce moment, je me sens un peu comme la gelée entre la chrysalide et la chenille. Sur scène, c’est peut-être cette chrysalide, comme une piñata de paillettes et de larmes. Je chante avec toute la tendresse et la puissance qui coulent dans mon sang. Douloureuse mais joyeuse, un peu flippante et résolument folle.

PV : D’où vient votre inspiration ?

S. MC. : Mon inspiration vient de ce qui m’entoure, de mon état mental, des questions que je me pose. C’est ce qui rend ma musique toujours un peu mélancolique. Pour mes grands coups de coeur de jeunesse, il y a Radiohead, Gwar, Portishead, Alanis Morissette, Fiona Apple, Pink Floyd, Led Zeppelin, Bessie Smith, Skip James, Leon Russell… Une liste non exhaustive mais qui a profondément nourri ma musique.


PV : Dans High Priestess, on sent une quête intérieure, presque spirituelle. Qu’avez-vous voulu transmettre à travers cet album ?

S. MC. : Qu’est-ce qu’une sublimation si ce n’est une libération spirituelle ! Avec mes interrogations intérieures, comme tout le monde, je cherche ce soupçon d’espoir qui va enfin me libérer. Quand on ne le trouve pas, il faut le créer. High Priestess correspond à un moment où je me sentais complètement abandonnée, et où j’ai plongé dans l’obscurité pour dire : OK, là je ressens ça et je ne vois pas d’espoir, mais je vais dire que c’est là et plonger dans l’obscurité.

PV : Sur scène, vous dégagez une énergie électrique. Que ressentez-vous au moment de jouer et de chanter ?

S. MC. : C’est comme une transmission. C’est parfois aussi surprenant pour moi que pour quelqu’un qui m’entend pour la première fois. Avant mes concerts, j’invite d’anciennes chanteuses disparues à venir avec moi et à revivre. Je sens que je suis au service de ces esprits. Quand je passe sur scène, je peux presque voir physiquement la vague de musique. C’est aussi l’occasion de repousser mes limites.

PV : Qu’aimez-vous dans la rencontre avec le public, parfois dans des lieux plus intimistes comme ici dans le Pays de Valois ?

S. MC. : Le retour vers des lieux plus intimistes est quelque chose que j’anticipe avec plaisir. J’ai commencé ma carrière dans des endroits sans prétention, et c’est là que j’ai appris la mise en scène. C’est parfois plus intimidant car on regarde son public dans le blanc des yeux, mais la sincérité est plus forte. C’est plus facile d’y être « moi-même » et moins « en représentation ».

PV : Quels sont vos prochains projets ?

S. MC. : Ils sont encore en attente d’être dévoilés… J’ai pris la dernière année pour explorer des styles très différents en vue d’un nouvel album. Le vrai casse-tête aujourd’hui, c’est d’ordonner ces créations pour en faire un tout cohérent. Ma nouvelle tournée sera l’occasion d’avancer dans cette direction.

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